Ce document est un compte rendu du laboratoire « L’espace, l’installation et l’immersion », réalisé pendant la session d’été 2016 et poursuivi durant la session d’automne et la première partie de la session d’hiver 2017. Ce laboratoire fait partie de la recherche-création intitulée « Le monde n’arrête pas : proposition d’une écriture intermédiale. Recherche-création inspirée du conte David de Julieta Pinto », dans le cadre du programme de doctorat en Littérature et arts de la scène et de l’écran de l’Université Laval.
En résumé, ce laboratoire visait la création d’un espace scénique immersif qui implique l’utilisation de vidéo mapping, d’un son enveloppant et le libre déplacement du spectateur. Nous avons produit un premier scénario qui entrelace les diverses écritures de l’éclairage, du son, de l’espace et de l’image et un deuxième scénario, élaboré sur la base des explorations faites dans les étapes précédentes. Pour ce qui est de la partie technique, ce laboratoire avait comme objectif l’apprentissage technique d’un logiciel de régie des contenus multimédias, qui permettra de recueillir, gérer et diffuser les contenus multimédias dans un même programme ; l’apprentissage du logiciel Millumin 2 pour la réalisation de mapping vidéo, du logiciel Adobe After Effects pour la création du contenu vidéo et l’utilisation de Watchout pour diffuser les vidéos ; ainsi que le développement initial de deux dispositifs reliés au premier espace, le premier inspiré de la technique d’illusion optique connue sous le nom de Fantôme de Pepper ou Pepper’s ghost et le deuxième impliquant un contenu à visionner avec des lunettes de réalité virtuelle.
La conceptualisation du laboratoire « L’espace, l’installation et l’immersion » a été initiée à la session d’été 2016 et la mise en œuvre a été divisée en trois parties pendant la session d’automne et le début de la session d’hiver : la première partie était la mise en place des objets dans l’espace et la planification de l’installation technique des projecteurs et haut-parleurs dans le studio 1 ; la deuxième partie était concentrée sur la recherche des images, la production des vidéos et la recherche concernant les autres dispositifs, tels que le contenu du visiocasque et le Pepper’s ghost, dans le studio 2 ; la dernière partie, de nouveau dans le studio 1, visait la réalisation de la présentation publique au LANTISS de l’Université Laval le 3 février 2017, donc, la mise en place des objets dans l’espace, l’installation technique, la création du mapping, les vidéos, l’ambiance sonore et la mise en œuvre du deuxième scénario et des deux autres dispositifs proposés, afin que des spectateurs visitent l’installation.
Objectif principal :

Le laboratoire « L’espace, l’installation et l’immersion » visait à explorer un espace scénique partagé avec le spectateur. Pour ce faire, nous avons réfléchi à la production d’installations artistiques numériques où existe une relation directe avec les médias. Dans ce laboratoire, il s’agissait de concevoir la disposition des objets dans l’espace, la lumière, le visuel, le son, les matériaux et l’interactivité, en les mettant au service de la création scénique.
Objectifs spécifiques :

1. Apprentissage technique d’un logiciel de régie des contenus multimédias, qui permettra de recueillir, gérer et diffuser les contenus multimédias dans un même programme; apprentissage du logiciel Millumin 2 pour la réalisation de mapping vidéo, du logiciel Adobe After Effects pour la création du contenu vidéo et de Watchout pour diffuser les vidéos ; développement d’un dispositif inspiré de la technique d’illusion optique connue sous le nom de fantôme de Pepper ou Pepper’s ghost et du contenu à visionner avec les lunettes de réalité virtuelle. Lire la suite
2. Créer un espace scénique immersif qui implique l’utilisation de vidéo mapping, d’un son enveloppant et le libre déplacement du spectateur. Lire la suite
3. Produire un premier scénario qui entrelace les diverses écritures de l’éclairage, du son, de l’espace et de l’image et la création d’une base de données visuelles (vidéo et photographie) et sonores qui puisse être utilisée dans la configuration des séquences et l’exploration des variables. Lire la suite
4. Produire un deuxième scénario qui entrelace les diverses écritures de l’éclairage, du son, de l’espace et de l’image. Lire la suite
Conclusion

Ce laboratoire a indubitablement été une mise à l’épreuve de toutes les connaissances acquises jusqu’à maintenant, il nous a mise en face du fait que pendant tout le temps du travail dans cette recherche-création, nous avons été capable de reconnaître les possibilités narratives et sensibles des médias dans la scène, la complexité de leur relation, ainsi que de développer un savoir général des outils techniques et de leurs possibilités. À ce point de la recherche-création, nous sommes consciente de pouvoir mieux nous distancier et d’adopter des critères non seulement techniques, mais dramaturgiques pour comprendre pourquoi un moment fonctionne ou ne fonctionne pas. Nous sommes également plus apte à estimer le travail conceptuel et de production derrière une idée créative et le temps nécessaire pour la mettre en œuvre.
Comprendre qu’une proposition traditionnelle de théâtre à l’italienne implique déjà de nombreuses étapes de travail avec le texte, la dramaturgie, la scénographie, les costumes, l’éclairage, le son, les acteurs, le développement de l’action, est déjà important. En allant au-delà, nous avons travaillé sur le rôle sensible et narratif que nous voulons donner aux médias, sur la manière de les intégrer dans la complexité de l’ensemble et surtout, dans un espace scénique partagé avec le spectateur. Ce laboratoire nous a donné la chance d’approfondir notre réflexion sur l’espace, la relation avec le spectateur et les médias, et de mieux gérer l’ensemble de façon conceptuelle et technique.
L’installation a été créée par le croisement de médias, et en général, cet objectif principal a bien été réussi, mais plusieurs détails, des ajustements, le développement des idées, du traitement du son sont encore requis. Pour la première fois après un laboratoire, nous pouvons nous dire consciente des objectifs à atteindre et des défis de la prochaine étape. Ainsi, par exemple, si la prochaine étape est la création d’une représentation et pas strictement d’une installation, les matériaux choisis devraient être autres, notamment pour des raisons de sécurité, l’espace partagé avec le spectateur devrait encourager les déplacements, mais le contrôle technique devrait être moins dispersé.
Les outils et expériences qui relèvent du théâtre devraient être mieux intégrés, dans un dialogue horizontal, avec les expériences des médias pour atteindre l’effet désiré dans la relation au spectateur. Jusqu’ici, il est possible de sentir une prépondérance des savoirs des médias et des arts visuels, plus que des savoirs du théâtre; il faudra donc penser à concilier les divers langages en vue d’instaurer à la fois une représentation pour les spectateurs et une relation avec eux. Ainsi, l’action, la relation entre les personnages, l’espace scénique, la situation, le conflit vont prendre, dans la suite de notre recherche, une nouvelle dimension sensorielle et dramatique lorsque nous envisagerons le son et l’image comme porteurs de présence et d’action.

Nous avons aussi eu la précieuse collaboration de M. Luis Thenon, M. Robert Faguy et aussi pour l’installation, la désinstallation, le mapping, la technique, de Harold Boivin, Keven Dubois, Fabio Wagner et Jules Radin.  Également pour la confection des tissus nous avons eu la collaboration de Sara Rojas A. Merci à tous.
Annexe F Compte rendu
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