Le « Laboratoire de synthèse : Le monde n’arrête pas » est centré sur le dialogue entre toutes les ressources employées pour donner vie aux personnages et à leur situation dramatique en partant de notre proposition d’écriture intermédiale. Pour ce faire, nous avons employé une marionnette pour un des personnages, puis nous avons construit un personnage virtuel, un personnage sonore et un personnage représenté à l’aide de l’image et du son.
Ce document est un compte rendu du laboratoire « Laboratoire de synthèse : Le monde n’arrête pas », réalisé pendant la session d’hiver 2018. Ce laboratoire fait partie de la recherche-création intitulée « Le monde n’arrête pas : proposition d’une écriture intermédiale. Recherche-création inspirée du conte David de Julieta Pinto », réalisée dans le cadre du programme de doctorat en Littérature et arts de la scène et de l’écran de l’Université Laval.
En résumé, ce laboratoire visait l’intégration et l’exploration des scènes du texte dramaturgique « Le monde n’arrête pas : pièce inspirée du conte David de Julieta Pinto », lequel a été conçu par un processus d’écriture intermédiale. C’est-à-dire que dans la composition dramaturgique ont été intégrées les  propositions sonores, visuelles et spatiales qui donnent sens à l’ensemble. Dans ce laboratoire, nous avons exploré cette écriture intermédiale dans un contexte de mise en scène. L’espace scénique était concentré sur la chambre de l’enfant. Pour ce qui est de la partie technique, ce laboratoire avait comme objectif l’apprentissage technique du logiciel Adobe Character Animator et la mise en pratique des connaissances acquises sur les logiciels utilisés dans les laboratoires précédents pour la création vidéo et audio : Millumin 2, Adobe Audition et Adobe After Effects.
Objectif principal :
Le « Laboratoire de synthèse : Le monde n’arrête pas » est centré sur le dialogue entre toutes les ressources employées pour donner vie aux personnages et à leur situation dramatique en partant de notre proposition d’écriture intermédiale. Pour ce faire, nous avons employé une marionnette pour un des personnages, puis nous avons construit un personnage virtuel, un personnage sonore et un personnage représenté à l’aide de l’image et du son. Dans ce laboratoire, plus que dans les laboratoires précédents, la recherche constante de relations et d’associations entre l’espace, les personnages, le texte, la situation dramatique, l’image et le son a pris toute notre attention.
Objectifs spécifiques :
 1.Apprentissage technique du logiciel Adobe Character Animator et mise en pratique des connaissances acquises sur les logiciels utilisés dans les laboratoires précédents pour la création vidéo et audio : Millumin 2, Adobe Audition et Adobe After Effects. Lire la suite.
2. Créer un espace scénique partagé avec les spectateurs, où la proximité entre acteurs et spectateurs est explorée en considérant les objets comme écrans, la spatialisation et les trajectoires du son, ainsi que la place pour le manipulateur.  Lire la suite.
3. Produire, en partant de la proposition de l’écriture intermédiale, une proposition sonore, visuelle et d’éclairage pour qu’elle soit explorée d’une façon autonome, puis dans l’ensemble de la mise en scène. Créer également une base de données visuelles (vidéo et photographie) et sonores. Lire la suite.
4. Faire une composition scénique qui entrelace la proposition dramaturgique textuelle, l’espace, l’éclairage, le son, et l’image. Lire la suite.

Galerie des vidéos
(David,  Fenêtre)

Galerie des images

Galerie de sons

Conclusion

Ce laboratoire représente pour nous le premier dans lequel nous avons eu la sensation de faire de vrais tests, de vrais essais, mais il faut relativiser… En fait, c’est le premier laboratoire de création dans lequel nous utilisons nos connaissances spécifiques, qui viennent d’autres laboratoires, pour élaborer une situation dramatique et ainsi nous approcher davantage du théâtre ou bien de ce que nous faisions auparavant avec d’autres ressources moins techniques. Chacun des laboratoires a répondu à des questionnements; dans celui-ci, nous avons essayé de mettre en scène notre écriture intermédiale et l’on peut estimer que cela a bien fonctionné, avec la flexibilité nécessaire pour adapter ou modifier la proposition initiale selon nos besoins, d’un point de vue de metteure en scène, pour rendre la scène efficace en considérant le spectateur, la technique, la relation spatiale ainsi que la situation dramatique. Alors, même si dans le texte, il était prévu, par exemple, que le personnage bouge de la porte à l’armoire, nous avons pu enlever cet élément selon les besoins de la situation. L’attention des spectateurs était très importante, dans cette démarche : il fallait construire une convention pour eux, élaborer des codes faisant partie du jeu, ainsi qu’un espace et une situation scénique cohérente.
Ce travail nous a fait réfléchir sur la relation de la marionnette et du monde virtuel, les rêves de Gordon Craig, la non-présence des acteurs vivants en train de construire des personnages émotifs et de l’autre côté, le fait de rendre pertinente, adéquate, la technique de l’acteur, de même que le geste, la marionnette. Nous avons pensé, par exemple, à une scène où un objet réel tomberait sur la scène. David ne peut pas bouger et Michelle ne peut pas le prendre, alors, nous nous dirigeons vers le public, qui peut le faire; il y a alors une sorte de conflit de réalités. Nous pensons qu’il est possible de mettre en évidence le corps et les présences de ces personnages dans la scène.  Pourtant, pendant notre processus de création, nous avons pensé qu’un acteur pourrait représenter David, puis nous avons décidé d’opter pour la marionnette. Cette décision peut-elle changer le travail esthétique, technique ou de la mise en scène, et si oui, dans quelle mesure? Mais pensons aussi à la marionnette et à l’intermédialité qu’elle fait naître dans la scène entre l’objet, le manipulateur, l’illusion produite.
Dans notre travail précisément, il faudrait discuter de cette relation entre les personnages, leur matérialité, leur présence dans un univers numérique, la réalité de notre culture numérique et les rôles des enfants en tant que spectateurs devant le virtuel.  Pour les enfants, y a-t-il une perception différente de la réalité de la marionnette par rapport à celle du personnage virtuel? Nous sommes aussi amenée à réfléchir à l’attrait qu’exercent les personnages  représentés par des marionnettes et les personnages virtuels dans un texte qui ne s’éloigne pas d’une structure dramatique conventionnelle. Ces personnages peuvent-ils rester intéressants pendant 40 minutes? La parole peut-elle devenir lourde? Le fait d’opter pour un langage plus gestuel avec moins de parole pourrait-il favoriser l’attention du spectateur?
En résume, ce laboratoire a cherché à mettre en scène une partie de la proposition textuelle et à faire vivre la situation dramatique, avec les langages numériques, les personnages sonores, visuels et la marionnette. D’un point de vue théâtral, l’expérience a bien fonctionné ; il nous reste à la reporter au niveau théorique pour réfléchir aux relations présentielles qui y ont surgi.

Nous avons aussi eu la précieuse collaboration du directeur de thèse M. Luis Thenon et du professeur Robert Faguy, directeur du Lantiss. Aussi, pour l’installation, la désinstallation, le mapping et la technique, nous avons eu la collaboration de Harold Boivin, Keven Dubois, Fabio Wagner et Meghan Cipolat. Également, nous avons eu la participation et collaboration du professeur et marionnettiste Puma Freytag, de Maxime Milhorat, Danielle De Garie et Mike Vallerand pour l’enregistrement des voix des personnages de Michelle, de la mère et de David respectivement, et pour ce qui est du dessin du cerf-volant, nous avons eu la collaboration de notre nièce Keyla.
Annexe I Compte rendu
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